Le mésothéliome, nouvelle maladie à déclaration obligatoire

Le mésothéliome est devenu, par décret, la 31ème maladie à déclaration obligatoire (DO). Conforme au Plan cancer 2009-2013, cette décision a pour but d’améliorer la surveillance de ce type de cancer, mais aussi d’en comprendre les facteurs de risque au-delà de l’exposition professionnelle à l’amiante.

Tout médecin diagnostiquant un mésothéliome doit désormais obligatoirement le déclarer aux autorités sanitaires, selon un décret publié le 16 janvier 2012.

Le mésothéliome est un cancer localisé au niveau des séreuses, principalement la plèvre mais aussi le péritoine et, plus rarement, le péricarde ou la vaginale testiculaire, rappellent l’Institut de veille sanitaire (InVS), l’Institut national du cancer (INCa) et le ministère de la Santé dans un communiqué commun. On estime entre 800 et 1 200 le nombre de nouveaux cas annuels, ce qui représente 0,3 % de l’ensemble des cancers.Le principal facteur de risque est l’exposition professionnelle à l

‘amiante. Très utilisée dans le secteur du bâtiment pour ses propriétés de résistance à la chaleur, d’isolation thermique ou phonique, associées à un faible coût, ce minéral à texture fibreuse s’avère

extrêmement toxique lorsqu’il est inhalé sous forme de particules ou de poussières. De nombreux pays l’ont interdit dès les années 1980, mais il aura fallu attendre 1997 pour qu’une telle décision soit prise en France. Pour autant, selon l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), en 2010, l’amiante est “encore présent dans de nombreux bâtiments et équipements. Et le risque amiante reste sous-estimé dans certaines professions qui peuvent y être exposées. Or, les maladies liées à l’amiante représentent aujourd’hui la deuxième cause de maladies professionnelles et la première cause de décès liés au travail (hors accidents du travail)“.
Décidée par le décret n°2012-47 du 16 janvier 2012, la déclaration obligatoire du mésothéliome a d’abord été testée au cours d’une phase de test mis en place au cours du 1er semestre 2011 dans 6 régions françaises : Aquitaine, Ile-de-France, PACA, Auvergne, Lorraine et Midi-Pyrénées. 
Cette DO viendra compléter le Programme National de Surveillance du Mésothéliome (PNSM), mis en place en 1998, qui ne couvre actuellement que 23 départements (soit environ 12 % de la population). Les  objectifs : “Mieux suivre le nombre de cas survenant sur le territoire, leurs caractéristiques et mieux comprendre le lien possible avec une exposition non professionnelle à l’amiante“, expliquent les trois institutions dans leur communiqué.Si les hommes sont largement plus touchés que les femmes par le mésothéliome, en raison de leur surreprésentation dans les professions exposées à l’amiante, les femmes ne sont pas épargnées. Mais chez ces dernières, l’exposition professionnelle à l’amiante n’expliquerait que 38 % des cas, contre 83 % des cas chez leurs homologues masculins. Il existe donc des facteurs environnementaux non ou mal connus qu’il convient d’identifier. Même chose concernant les moins de 50 ans et les mésothéliomes non localisés à la plèvre, dont on ne connaît pas les facteurs de risque.L’InVS, qui met en oeuvre la déclaration obligatoire du mésothéliome, en appelle donc à la responsabilité de tous les médecins pour qu’ils participent de manière rigoureuse ; ils sont invités à télécharger le formulaire dédié sur son site,

www.invs.fr.Amélie Pelletier
Source
Le mésothéliome devient la 31ème maladie à déclaration obligatoire (MDO) en France. Communiqué commun de l’InVS, l’INCa et le ministère de la Santé, 18 janvier 2012.Click Here: ADELAIDE CROWS 2019 MEN’S HOME GUERNSEY