Un rapport du conseil de l’Ordre des médecins rapporte une baisse du nombre de médecins par habitant. Ce chiffre est passé de 340 médecins pour 100 000 habitants à 322 au 1er janvier 2008. Au-delà de cette baisse, c’est la répartition des 210 600 praticiens sur le territoire national qui pose problème. Les nombreuses incitations ne semblent pas solutionner le problème des déserts médicaux.
Le nombre de médecins a augmenté encore faiblement pour atteindre 210 583. Une hausse moins rapide que celle de la population qui ne devrait pas continuer du fait des nombreux départs à la retraite des médecins en activité et du numerus clausus imposé dans les années 1970 pour freiner les dépenses d’Assurance maladie… on appréciera la pertinence du raisonnement.
Mais la situation n’est pas identique selon les régions. Ainsi, on compte en Provence-Alpes-Côte-d’Azur 385 médecins pour 100 000 habitants contre 246 en Picardie… Les mesures d’incitation (aide à l’installation, bonus de 20 % sur le montant de la consultation…) n’ont pas mis fin aux déserts médicaux. Le gouvernement réfléchirait à la mise en place de mesures “désincitatives“ dans les régions déjà bien dotées en médecins. Mais tout cela devra faire l’objet de négociations entre les syndicats médicaux et l’Assurance maladie.
En attendant, le recours à des médecins étrangers est la solution qui est le plus souvent privilégiée. Ainsi 40 % des anesthésistes installés l’an passé, 20 % des pédiatres et 17 % des chirurgiens viennent de l’Union européenne, principalement de Roumanie.Source : Conseil national de l’Ordre des médecins – septembre 2008