Selon des experts britanniques, la résistance aux antibiotiques pourrait causer “10 millions de morts par an“ dans le monde en 2050, provoquant une érosion du PIB mondial de 2% à 3,5%. Zoom sur cette menace mondiale.
La résistance antibiotique cause aujourd'hui 700.000 décès par an dans le monde dont 50.000 en Europe et aux Etats-Unis, précise encore l'étude.
“Une augmentation continue de la résistance antibiotique causerait à partir de 2050 la mort de 10 millions de personnes par an et une réduction de 2% à 3,5% du Produit intérieur brut (PIB)“, note
ce rapport d’un groupe d’experts internationaux, mis en place par David Cameron en juillet dernier et présidé par Jim O’Neill, ancien économiste en chef de Goldman Sachs.Résistance aux antibiotiques : une menace mondialeLes morts surviendraient principalement en Asie (4,7 M) et Afrique (4,1 M). En Europe, l’étude prévoit une moyenne annuelle de 390.000 morts. Elle serait de 317.000 aux Etats-Unis. Cela deviendrait la première cause de mortalité dans le monde devant le cancer qui tuerait 8,2 millions de personnes, le diabète (1,5 million de morts par an), les maladies diarrhéiques (1,4 million) ou les accidents de la route (1,2 million).“L’étude évalue à 300 millions le nombre de personnes qui devraient mourir prématurément à cause d’une résistance aux médicaments pendant les 35 prochaines années“, ajoute ce rapport qui se fonde sur deux études prospectives réalisées à la demande de la commission par l’institut de recherches Rand Europe et le cabinet d’audit KPMG.“Financièrement, cela revient bien moins cher de prendre en compte la résistance aux médicaments plutôt que de ne rien faire“, affirme le rapport qui préconise notamment la création de nouveaux médicaments.Des bactéries résistantes déjà responsables de 700 000 décès par anLa résistance antibiotique cause aujourd’hui 700.000 décès par an dans le monde dont 50.000 en Europe et aux Etats-Unis, précise encore l’étude. En annonçant la création de cette commission, le Premier ministre britannique avait qualifié de “menace bien réelle et inquiétante“ le développement rapide des bactéries résistantes à l’échelle mondiale, craignant que l’inefficacité des antibiotiques puisse renvoyer le monde “au Moyen-Age de la médecine, avec des morts provoquées par des infections et lésions qu’on peut soigner aujourd’hui“.Une consommation excessive d’antibiotiquesLa consommation mondiale d’antibiotiques chez l’homme a augmenté de presque 40% entre 2000 et 2010, précise encore le rapport anglais.En France, le
rapport de l’OCDE “
panorama de la santé en Europe“ publié en décembre a noté que la prescription d’antibiotiques est supérieure de 41% à la moyenne européenne et est “préoccupante“ car elle conduit à la prévalence de souches bactériennes résistantes, selon un rapport de l’OCDE publié mercredi. La France était en 2012 le quatrième plus gros prescripteur d’antibiotiques dans l’Europe des 27. Après des années de baisse, cette consommation est repartie à la hausse depuis 2010 selon
une étude de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) publiée en novembre.Parmi les bactéries qui montrent déjà une résistance aux antibiotiques, selon cette étude, figurent Klebsiella pneumonia (infection des voies respiratoires), E.coli (bactérie intestinale) et le Staphylococcus aureus. Des inquiétudes quant à une résistance grandissante portent sur le VIH, la tuberculose et la malaria.Avec AFP/RelaxnewsSource : Antimicrobial Resistance: Tackling a Crisis for the Future Health and Wealth of Nations – Review on antimicrobial resistance – 11 décembre 2014- (
rapport accessible en ligne)Click Here: Cheap FIJI Rugby Jersey