Suite à la présence possible de viande de cheval en lieu et place de boeuf, de nombreuses enseignes de distribution ont annoncé dimanche avoir retiré des rayons des produits fournis par les entreprises Findus et Comigel.
De nombreux produits suspectés de contenir de la viande de cheval ont été retirés de la vente. © Christophe Ena/AP/SIPA
La Fédération du Commerce et de la distribution (FCD), qui regroupe une bonne partie des enseignes françaises, a annoncé des retraits de produits de marque de distributeur chez Auchan, Casino, Carrefour (sous marque Carrefour et Grand Jury), Cora, Monoprix, et chez Picard, qui avait déjà annoncé les retraits de son côté samedi. Il s’agit de lasagnes, cannellonis ou spaghettis bolognaise, moussaka, hachis parmentier.Système U, qui ne fait pas partie de la FCD, a annoncé à l’AFP les retraits de produits Findus et de deux références de produits de sa marque distributeur. Leclerc et Intermarché n’étaient pas immédiatement disponibles pour parler à l’AFP.Le ministre délégué à la Consommation Benoît Hamon avait déclaré dimanche au Parisien que de nouveaux retraits étaient à prévoir compte tenu du fait que Comigel, qui a fabriqué les plats en question, fournissait plusieurs distributeurs.Samedi, Benoît Hamon a précisé dans un communiqué que “l’enquête menée par les services de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a permis d’établir le circuit de commercialisation de la viande concernée. Le fournisseur de l’usine luxembourgeoise est le groupe français Poujol. Celui-ci a acquis la viande surgelée auprès d’un trader chypriote, qui avait sous-traité la commande à un trader situé aux Pays-Bas, ce dernier s’étant fourni auprès d’un abattoir et d’un atelier de découpe situés en Roumanie“.Actuellement, l’enquête continue pour établir les responsabilités sur la filière d’approvisionnement et pour identifier tous les produits concernés commercialisés en France et en Europe. D’après la DGCCRF, les contrevenants encourent une “lourde sanction financière pouvant aller jusqu’à la moitié du bénéfice réalisé, en cas de pratiques commerciales trompeuses, voire une sanction pénale en cas de délit pouvant aller jusqu’à une peine de 2 ans de prison et 37 500 € d’amende“.Au micro de RTL, le ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt Stéphane Le Foll, a déclaré que “le nombre d’intermédiaires est tellement important qu’il y a une perte de capacité à maîtriser la traçabilité“, ajoutant qu’“il y a des gens qui fraudent, qui cherchent à tricher“.
Au Royaume-Uni, la découverte de cheval dans des lasagnes censées être au boeuf a provoqué un tollé. Le groupe alimentaire Findus, premier concerné, a annoncé samedi en France le dépôt lundi d’une plainte contre X. Les premiers éléments de l’enquête ont permis de déterminer que la viande en question provenait de Roumanie, avant d’être livrée à la société Spanghero, qui fournissait Comigel.Yamina Saïdj avec AFP/RelaxnewsSource : Viande de cheval dans les plats cuisinés : Benoît HAMON précise les premiers résultats de l’enquête menée par la DGCCRF sur le circuit de commercialisation, communiqué de presse de la DGCRF, 9 février 2013Click Here: NRL Telstra Premiership