Durant ces deux derniers mois, moins de 10 cas suspects de chikungunya par semaine ont été détectés à la Réunion par le système de surveillance épidémiologique coordonné par la Cellule interrégionale d’épidémiologie (Cire Réunion-Mayotte) de l’Institut de veille sanitaire (InVS). A Mayotte, le nombre de cas signalés est également très faible.
Au vu des résultats biologiques concernant ces dernières infections, la circulation virale du chikungunya sur l’île de la Réunion et à Mayotte semble désormais très sporadique. Ces îles sont actuellement en situation inter-épidémique. Cette quasi-disparition des cas d’infections à chikungunya s’inscrit dans un contexte de conditions climatiques propices à cette évolution. La fin de l’été austral (saison humide) marque le déclin de la prolifération des moustiques et des lieux de prolifération des larves.
Pour rappel, le virus chikungunya a touché plus d’un tiers de la population lors de deux phases épidémiques en 2005 et 2006 sur l’île de la Réunion. L’épidémie a connu une ampleur comparable à Mayotte. L’InVS rappelle que la période inter-épidémique actuelle ne doit pas faire baisser la vigilance vis-à-vis du chikungunya puisque le niveau d’immunité de la population n’est pas suffisant pour se considérer durablement à l’abri de nouvelles flambées épidémiques, notamment au retour de l’été austral. L’InVS insiste sur la nécessité de maintenir les mesures de lutte et de protection contre les moustiques.Source : Communiqué de l’Invs du 19 avril 2007